Compiègne, ville impériale mais pas que

Compiègne est connue pour être la ville impériale des Napoléon. Mais elle fut bien autre chose avant cela.

Un peu d’histoire

Place forte et ville royale

Compiendum (« raccourci » en latin) Carlopolis a été nommé par Charles le chauve, le petit-fils de Charlemagne à la fin du IXe siècle. Elle a été un pôle important grâce à sa confluence avec l’Aisne et l’Oise, un affluent de la Seine, et son importante forêt. C’est donc une terre riche qui permet son habitation depuis le paléolithique¹. Elle fut aussi une importante place forte et une ville royale pendant quelques siècles. La ville garde encore des traces d’un donjon. Par contre, le château médiéval a complètement disparu.

Pélerinage

En plus d’un lieu stratégique et militaire important, elle est une étape pour les pèlerins. Compiègne fut une ville de nombreuses abbayes et églises. De l’abbaye de Saint-Corneille, ne reste que le cloître où on peut maintenant s’y assoir pour boire tranquillement et découvrir le petit musée où sont exposées différentes statues ou pierres du monument.

On peut découvrir quelques traces des contreforts de l’église de l’abbaye où ont été construites des habitations et où on peut encore apercevoir le dépôt pour les bébés abandonnées.

De même l’hôtel-dieu, qui est devenu un musée ou salle d’exposition culturelle. dont les Compiègne est également un foyer religieux avec l’abbaye Saint-Corneille, qui possède des reliques importantes et attire des pèlerins.

Ville commerçante

La ville est également un carrefour commercial important grâce à sa foire du Mi-Carême, qui voit converger des marchands de toute l’Europe du XIIème au XVème siècles. Lors de la fête commémorative de Jeanne d’Arc qui a lieu à la Pentecôte, j’ai eu un petit aperçu d’un marché.

Ville souveraine

La ville a accueilli de nombreux rois et souverains, tels que Louis XIV, Napoléon Ier et Napoléon III, qui y ont séjourné pour la chasse et comme siège du pouvoir. La politique de la France s’y est décidée à plusieurs reprises, comme lors de la création du franc en 1360 par Jean le Bon ou lorsque Louis XV a décidé le rattachement de la Corse à la France en 1756 et 1764.

Ville guerrière

Cependant, l’histoire de Compiègne est également marquée par des guerres douloureuses, telles que la guerre de Cent Ans, avec l’arrestation de Jeanne d’Arc de l’autre côté de l’Oise, la campagne de France de 1814, la fin des Cent Jours de 1815, et la guerre franco-prussienne de 1870. La ville a également été le théâtre de l’Armistice de 1918 et de la Seconde Guerre mondiale, qui ont apporté leur lot de destructions.²

Ma visite du lieu

J’ai passé le week end de la Pentecôte avec mes deux plus proches amies, notre petite rencontre annuelle loin de nos hommes et de nos enfants.

Ne connaissant pas du tout la ville (je ne l’avais visité que pour le château enfant), nous avons décidé de faire d’abord une visite guidée proposée par l’Office du Tourisme.

Visite guidée

La guide nous a emmené d’abord à l’église du XIIIe que Blanche de Castille, mère de Saint Louis, dédicace à Saint-Jacques³. La ville est une des étapes importantes du pèlerinage vers Compostelle.

De l’hôtel de ville, elle nous a expliqué les Picantins⁴ (Pique le temps) qui surmontent le bâtiment et égrainent le temps de la ville. Nous avons eu l’occasion de visiter l’intérieur le soir, lors des nuits au musée.

De là, elle nous a expliqué l’histoire de l’abbaye, dont seul le cloître Saint-Corneille demeure, quelques contreforts et une arche qui délimite l’entrée de l’église.

La fête de Jeanne d’Arc

La fête de Jeanne d’Arc battait son plein au côté du donjon et du musée d’art d’Antoine Vivenel. Nous avons donc profité du marché médiéval, du défilé et de l’ambiance festive. La visite s’est terminé sur le pont détruit de Saint Louis par lequel Jeanne d’Arc est passé pour combattre les anglais, événement qui a causé sa défaite.

Le château

Le soir, nous avons visité le château de Compiègne. Nous y sommes allées trop tôt, il y avait trop de monde pour vraiment apprécié car les agents nous pressaient à chaque salle. Plus tard dans la soirée, la file avait diminuée, cela devait être plus agréable.

Ce qui m’a marqué le plus a été la gentillesse de ses habitants. C’est assez rare et je l’ai souvent répété ce week end là et aussi remercié les gens. Garée sur un parking du château, j’avais ma valise, un panier, mon blouson dessus car il faisait très bon. Bien sûr, alors que je marchais sur l’allée en terre rouge le long du parc du château, mon blouson tombe et un gentil couple masculin propose son aide pour porter le reste de mes bagages.

Ensuite, à la recherche du marché médiéval, nous demandons de l’aide à une passante qui nous indique gentillement et avec une pointe d’humour le chemin. Nous l’avons retrouvé plus tard et nous avons pu à nouveau échanger quelques mots. Sans oublier le personnel à l’Office du tourisme, à l’hôtel de ville et un agent dans le château.

La crêperie Madame

Pour le repas, il y a des restaurants de toute cuisine. Nous avons privilégié une crêperie, notre tradition en quelque sorte. Nous avons mangé à la Crêperie Madame. Nous avons testé les pancakes salés puis sucré. Un délice. Il est d’ailleurs préférable de réserver. Ce jour-là, ils avaient eu un problème d’eau dans les toilettes. Pas de chance pour nous mais à nouveau, nous avons été redirigées vers leur 2e restaurant plus loin. Tout cela dans la bonne humeur et le sourire (alors qu’ils auraient pu froidement nous dire au revoir et basta).

La clairière de l’armistice

Au dernier jour, j’ai visité le mémorial de la clairière de l’Armistice⁵. Un musée de mémoire et d’archives avec la reconstitution du wagon qui a servi à la signature de l’armistice de 1918 et 1940.

Une phrase très appropriée de nos jours,hélas.

Je reviendrais avec plaisir dans cette ville pour visiter aussi la région dont le château de Pierrefonds.

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