L’Espace Métal dialogue avec les Robots de fer : à Grossouvre, le fer raconte son histoire et son avenir.
Une annonce dans le journal parlait de l’exposition Robots de fer, consacrée aux super-héros métalliques japonais. Avec Goldorak en vedette, je ne pouvais pas la rater.
Grossouvre, 40°C et un musée caché
Nous décidons de partir à la découverte de cette collection. Après une heure de route sous un soleil de plomb, nous arrivons au cœur de Grossouvre, à la recherche d’une indication menant à la Halle. Situé entre Bourges et Nevers, au cœur du Berry, ce village n’a rien de pittoresque : les maisons en pierre naturelle de couleur jaune pâle nous accueillent discrètement. Le long de la route, un parking en gravier, de la même teinte que les murs, offre une place pour la voiture – sans la moindre once d’ombre.
Aucun panneau ne signale l’exposition, ni même la Halle. Pourtant, en arrivant dans le village, un grand hangar en retrait semblait bien être celui que nous cherchons. Nous décidons de marcher un peu. Et là, surprise : l’exposition est hébergée dans le musée unique de la région, dédié aux forges métallurgiques du val d’Aubois.
La Halle de Grossouvre
Construite entre 1841 et 1844 pour abriter le charbon des hauts fourneaux, cette halle imposante se distingue par sa charpente révolutionnaire. Les quarante poutres de chêne, renforcées par des tirants métalliques ajustables, symbolisent la transition entre tradition et révolution industrielle. Classée Monument historique, elle a été méticuleusement restaurée pour accueillir l’Espace Métal, un musée sur l’histoire de la sidérurgie berrichonne.
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Espace metal – un centre d’interprétation sur la metallurgie
L’Espace Métal n’est pas un musée classique, mais un centre d’interprétation immersif dédié à la révolution industrielle dans le Berry. Sa scénographie, à la fois pédagogique et ludique.
Nous avons pour nous guider deux figures complémentaires dont un a bien plu aux enfants :
- Jamy Gourmaud, le célèbre vulgarisateur de C’est pas sorcier, incarne la curiosité moderne et le regard contemporain sur les innovations du passé.
- Georges Dufaud, maître des forges du XIXᵉ siècle et ingénieur polytechnicien, apporte l’expertise historique et le témoignage de ceux qui ont façonné cette révolution.
Ensemble, ils révèlent les défis colossaux relevés par les ingénieurs de l’époque, les secrets de l’extraction du fer et l’impact de cette industrie sur l’ensemble de la France. Le musée ne se contente pas de raconter l’histoire : il la met en scène, entre défis techniques, rivalités industrielles et progrès qui ont changé le quotidien. Une approche maligne pour décrypter comment le Berry, avec ses forges et ses hauts fourneaux, est devenu un acteur clé de la première révolution industrielle. Ici, le fer n’est pas un simple métal – c’est le héros d’une aventure humaine et technologique.
Quelques scènes de notre visite qui m’a plu
- Le wagon d’accueil : Jamy nous plonge dans l’univers des premières locomotives, moteurs de la demande en acier.
- Un puits miniature : Une vidéo explique l’évolution de l’extraction, des mines artisanales aux galeries profondes.
- Le moulin à eau interactif : Une manivelle à actionner permet de comprendre le rôle de l’énergie hydraulique dans les usines d’autrefois.
- Une roue tournante : Un quiz révèle les ingrédients secrets de la fonte.
- Le duel Jamy vs Dufaud : Débat animé sur les progrès métallurgiques, des rails fragiles du début aux aciers indéformables de la Tour Eiffel.
- Focus sur le voyage de Dufaud en Angleterre, où il découvre des techniques révolutionnaires (hauts fourneaux à air chaud).
- Les hauts fourneaux : Une explication sur le fonctionnement des différents fourneaux.
- Une salle aux tiroirs secrets : Apprendre sur les dynasties d’industriels (comme les Dufaud) et les grands événements locaux (grèves, innovations).
- Nouvelles techniques : Une reproduction du four Bessemer
- Clôture en beauté : Un court-métrage met en scène une sculptrice locale, montrant comment le métal inspire encore l’art aujourd’hui.
💥 En fin de visite, une presse nous attendait pour graver la carte souvenir remise par le guide. À chaque coup de marteau, le bruit métallique résonnait dans le musée, me faisant sursauter malgré moi.
Robots de fer
Plus de 300 robots flamboyants, exposés au rez -de-chaussée de la Halle, célèbrent l’âge d’or des super-héros nippons des années 70–80. Goldorak, AstroBoy, Tetsujin 28… Ces géants de métal, stars des petits écrans, ont marqué mon enfance.
La collection, rassemblée par Baptiste Caillaud (auteur de Génération Robots), est un voyage dans l’imaginaire japonais – et le nôtre.
Mon coup de cœur
- Le Goldorak d’1m80 : enfin un robot à ma taille ! Parfait pour une photo souvenir (et pour se rappeler que, enfant, on le voyait bien plus grand…
- La miniature du Tetsujin : un clin d’œil à mon voyage à Kobe, où j’avais découvert sa version grandeur nature. L’émotion intacte, malgré les 20 cm de haut !
- Les vieux jouets Goldorak : ces figurines éraflées, traces de batailles imaginaires, qui sentent encore la poussière des greniers et l’huile de coude des années 80.
- Le montage des génériques : 50 ans de musiques enivrantes en boucle. Impossible de ne pas fredonner 🎙️ L’aventure continue !
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Quand la curiosité dépasse les kilomètres
L’exposition Robots de fer aurait été moins marquante sans le musée Espace Métal, malgré son emplacement assez isolé. Le lieu mérite le détour grâce à son cadre original et l’histoire industrielle qu’il met en valeur.
J’ai pris plaisir à découvrir cette industrie que je connaissais vaguement, sans jamais vraiment m’y être intéressé auparavant. 🤭
L’exposition Robots de fer reste visible jusqu’au 2 novembre 2025, vous avez donc encore largement le temps de planifier votre visite. Prévoyez deux bonnes heures si vous comptez visionner les vidéos et profiter pleinement de chaque détail présenté. 🤩
Quelques sites
▶️ Exposition Robots : rencontre avec le collectionneur Baptiste Caillaud
Idées et analyse personnelles, structure et reformulation IA
Merci pour ce résumé clair et précis.
Je me revoyais bien lors de ce dimanche qui n’est pas si loin.
Bonne journée