La série « Au bord de l’eau » de Jenny Colgan, composée de cinq livres, nous plonge dans l’univers de Mure, une île imaginaire située au nord de l’Écosse.
Nous découvrons des personnages hauts en couleur, dont les aventures et émotions alternent entre rires, tendresse et moments de tristesse profonde.
L’autrice Jenny Colgan
J’ai découvert Jenny Colgan l’année dernière avec la série « La charmante librairie » et j’ai immédiatement adoré son style. Avec une prose délicate et des dialogues tantôt drôles, tantôt émouvants, l’autrice nous offre des histoires réconfortantes. La description des lieux, les péripéties de son héroïne et les relations complexes entre les personnages s’entremêlent habilement, créant un récit plein de douceur et d’espoir. Jenny Colgan nous transporte souvent dans un monde de découverte, souvent le monde rural écossais, mais aussi celui des gens simples, sans trop de prises de tête. Elle explore des thématiques contemporaines telles que le féminisme, l’immigration et l’homosexualité, avec ouverture d’esprit.
Une saison au bord de l’eau
Résumé
Ce premier tome de la série nous plonge dans l’univers sauvage et envoûtant de l’île écossaise de Mure. Flora McKenzie, jeune assistante juridique londonienne, est contrainte de retourner sur son île natale pour une mission professionnelle. Après avoir quitté Mure abruptement suite au décès de sa mère, Flora n’y est pas la bienvenue. Les tensions et les non-dits du passé empoisonnent ses relations avec sa famille et les habitants.
Tout bascule lorsque Flora découvre le vieux cahier de recettes de sa mère. En le feuilletant, elle découvre une véritable passion pour la cuisine, une passion qui pourrait devenir la clé pour se réconcilier avec son passé et renouer avec sa famille. Emportée par cette nouvelle passion, elle décide de rénover une boutique sur le port pour y ouvrir un restaurant éphémère.
Mon avis
Flora, assistante juridique à Londres, a quelque peu renié ses racines écossaises. Contrainte d’y retourner pour une mission professionnelle, elle affronte son passé, et surtout la perte de sa mère, un drame ayant profondément bouleversé son père et ses trois frères.
Au fil de la lecture, j’ai apprécié l’évolution de Flora. Ce n’est pas une héroïne parfaite : humaine, avec ses doutes, ses peurs et ses espoirs, elle devient profondément attachante. Les personnages secondaires jouent également un rôle important et seront développés dans les prochains tomes. Les thèmes principaux de ce premier tome – famille, réconciliation et redécouverte de soi – sont traités avec justesse, offrant une histoire touchante, sincère et profondément inspirante.
Références bibliographiques
- Titre original : The Summer seaside Kitchen
- Date de publication : 2017
🎙️ Extrait lecture par la médiathèque de Salon de Provence
Une rencontre au bord de l’eau
Résumé
Flora MacKenzie, ayant troqué sa vie londonienne pour un charmant café au bord de l’eau sur l’île de Mure, vit désormais avec Joel, son ancien patron au caractère bien trempé qui ne reste pas en place. La routine paisible de l’île est perturbée par l’arrivée de baleines près de la plage, un événement perçu comme un présage. En parallèle, Flora et son amie Lorna, institutrice sur l’île, découvrent l’histoire de Saïf, un médecin réfugié, dont l’arrivée va profondément changer les habitudes des habitants de Mure.
Mon avis
Flora MacKenzie, désormais installée sur l’île avec son café, espère commencer une belle histoire d’amour avec Joel, son ancien patron. Cependant, le caractère distant et peu communicatif de Joel, qui porte un lourd secret, la déçoit rapidement. Bien que frustrant au début de ce deuxième tome, Joel évolue de manière significative, rendant ses progrès d’autant plus touchants.
Ce tome met aussi en lumière l’histoire de Saif, médecin réfugié de l’île, qui retrouve enfin ses deux fils, profondément marqués par la guerre en Syrie. J’ai été émue par les efforts des habitants de Mure, notamment Lorna, amie de Flora et institutrice, qui soutiennent Saif et ses enfants dans leur nouvelle vie. J’ai particulièrement apprécié les passages porteurs d’espoir et d’entraide, mais aussi ceux plus sombres, reflétant les épreuves et les joies de la vie insulaire.
L’autrice esquisse une vision de l’immigration des réfugiés politiques au Royaume-Uni, sans l’approfondir, car l’objectif premier reste un roman réconfortant et divertissant.
L’autre thème abordé est la relation amoureuse de Fintan et Colton, déjà évoquée dans le premier tome avec le coming-out de Fintan, mais qui devient ici un point tout aussi central dans le devenir de l’île et de ses habitants.
Références bibliographiques
- Titre original : The Endless beach
- Date de publication : 2018
Noël au bord de l’eau
Résumé
À Mure, l’hiver s’installe avec ses longues nuits et ses traditions réconfortantes. Alors que les habitants se préparent pour Noël, une douce odeur de scones et de Christmas pudding s’échappe de la Seaside Kitchen. Cependant, malgré cette atmosphère chaleureuse, les inquiétudes s’amoncellent comme un ballet de flocons.
Flora, qui gère son café, apprend une nouvelle qui va bouleverser sa vie, tandis que Joel, son amoureux tempétueux, ne semble pas prêt à s’engager. Pendant ce temps, Saif, le médecin réfugié de Syrie, découvre Noël avec ses fils, loin de la guerre, cherchant à reconstruire une vie paisible et joyeuse. Fintan et Colton, quant à eux, profitent de leurs derniers moments ensemble.
Dans cette période de l’année où l’on aime se blottir devant un feu de cheminée, la vie réserve parfois des surprises inattendues. La magie de Noël parviendra-t-elle à opérer son enchantement au bord de l’eau, apportant réconfort et joie à tous les habitants de Mure ?
Mon avis
Ce troisième tome m’a captivé, dévoré en seulement deux jours. On y retrouve Flora et Joel, Fintan et Colton, ainsi que Lorna et Saïf. En suivant ces couples, Jenny Colgan traite de thèmes profonds et émouvants, comme la grossesse, la maladie et la mort, tout en gardant l’histoire avec une ambiance réconfortante. La sensibilité et compassion de ces sujets donnent à l’histoire une tonalité à la fois touchante et réaliste.
Joel, toujours hanté par son enfance, lutte contre son manque de confiance en lui. Bien qu’épris de Flora, il hésite à s’engager davantage dans leur relation. Flora, quant à elle, passe la période des fêtes dans une angoisse persistante, s’interrogeant sur son avenir et celle de son bébé. Saïf, lui, s’accroche encore à l’espoir de retrouver sa femme, disparue pendant la guerre en Syrie, ce qui entrave les sentiments naissants qu’il éprouve pour Lorna. Fintan, enfin, soutient tant bien que mal son mari dans ses derniers instants. Les personnages, toujours aussi attachants et bien campés, évoluent chacun avec leurs propres défis et émotions. Leurs relations complexes, mêlant tensions et espoirs amoureux, enrichissent l’histoire d’une dimension captivante.
L’île de Mure, avec ses paysages pittoresques et sa communauté soudée, offre un cadre enchanteur qui rend le récit encore plus immersif. Les interventions de Mark et Masha, ou encore d’Agot équilibrent les moments plus sombres de l’histoire, comme en témoignent les . Cela permet d’éviter le mélodrame tout en conservant une profondeur émotionnelle. Les descriptions des traditions locales et des paysages insulaires, vivantes et envoûtantes, ajoutent une touche magique à l’ensemble.
Références bibliographiques
- Titre original : An island christmas
- Date de publication : 2018
L’hôtel du bord de l’eau sous la neige
Résumé
Un an a passé depuis les événements tragiques du tome précédent. L’inauguration du nouvel hôtel, légué à Fintan par Colton, est très attendue. Flora MacKenzie, récemment devenue maman, et son frère Fintan travaillent sans relâche pour que l’établissement soit prêt pour Noël, bien que Fintan, toujours en deuil, ne soit pas vraiment présent émotionnellement.
Sous la direction du nouveau chef français, Gaspard, les cuisines impressionnantes du nouvel hôtel réunissent deux personnages improbables : Isla Donnelly, la jeune serveuse du Seaside Kitchen mutée pour prêter main-forte à l’équipe hôtelière et rêver d’une vie meilleure dans un véritable hôtel de luxe, et Konstantin Sundt-Knagenhjem, qui travaille dans les cuisines de l’hôtel. Ce dernier, héritier d’une grande famille aristocratique norvégienne, a été exilé par son père pour ses frasques et son irresponsabilité chronique. Arrivé plein de ressentiment, il finit par trouver sa place sur l’île et découvre, grâce à Isla et ses compatriotes, une communauté comme il n’en a jamais connue.
Alors que les habitants de l’île et les invités VIP se réunissent pour le gala d’ouverture de l’hôtel, l’esprit de Noël flotte dans l’air. Mais quelques petits secrets menacent de faire trembler la ville.
Mon avis
L’intrigue se concentre sur l’ouverture de The Rock, l’hôtel hérité par Fintan. Ce dernier, toujours accablé par le décès de son mari, peine à relever les défis posés par cet établissement de luxe. Flora prend alors les rênes de la gestion, malgré son congé de maternité, laissant à Joel le soin de s’occuper de Douglas.
Gaspard dirige sa nouvelle équipe avec bruit et irrévérence. Est-ce une critique du caractère râleur des Français ? (Jenny Colgan a vécu quelques années en France). Quoi qu’il en soit, le défi est immense. C’est sa seule chance d’obtenir un poste enfin digne de son expérience.
Isla, jeune fille introvertie vivant chez sa mère, subit encore ses maltraitances émotionnelles depuis le décès tragique de son père. Elle saisit pourtant cette opportunité décisive pour affirmer son indépendance et espérer enfin construire la vie qu’elle mérite. Elle refuse de se laisser intimider par Konstantin, qui cherche à la séduire sous couvert d’anonymat et d’apparente désinvolture. Pourtant, elle reste intriguée par l’innocence de ce jeune homme. Il découvre les gestes simples du quotidien, comme faire la vaisselle. Nettoyer le sol ou simplement apprendre à utiliser un couteau de cuisine l’émerveille, révélant sa maladresse autant que sa sincérité désarmante.
De son côté, Saïf apprend que sa femme est remariée et refuse de reprendre contact avec lui. Il commence progressivement à faire le deuil de sa femme,
Les relations entre les personnages, notamment les tensions et les espoirs amoureux, confèrent une dimension riche et captivante à l’histoire. Comme dans les tomes précédents, l’amitié, la solidarité et l’amour dominent, tandis qu’un humour bien dosé équilibre les instants sombres.
J’ai dévoré ce livre en deux jours. L’arrivée de Gaspard et de Konstantin apporte une nouvelle dynamique à l’intrigue. La lecture est agréable et offre des moments émouvants, entrecoupés de situations humoristiques et cocasses.
Références bibliographiques
- Titre original : Christmas at the island hotel
- Date de publication : 2021
Un mariage au bord de l’eau
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Ah l’eau, cool !