D’écume et de sang – Mireille Calmel

Résumé

1313. Un regard sur le quai de Nantes. Un regard suffit pour décider du destin de Jeanne de Belleville et d’Olivier de Clisson. Jeanne raconte son histoire à partir de ce jour important.

Toutes ses actions, sa haine, ses combats seront à jamais liés à Olivier et à la Bretagne. Surnommée la Tueuse de loups, la Tigresse de Bretagne ou la Lionne sanglante, elle va rendre sa propre justice face à la trahison du Roi de France, sur terre ou sur mer pour se venger du meurtre de son amour.

Mon avis

J’ai adoré ce récit. Malgré la maltraitance qu’elle subit de la part de son père, puis avec son premier mari qu’on lui impose à l’âge de 13 ans, elle ne se laisse jamais abattre. Au contraire, elle attend dans l’ombre, pansant ses blessures jusqu’au jour où une opportunité s’offre à elle pour reconquérir sa liberté.

Connue comme la Tueuse de loups pour avoir défendu ses villageois face à une meute, elle deviendra la Dame de Clisson, amie de Jeanne de Flandres et épouse de Jean de Montjoie, prétendant au duché de Bretagne, tout comme Jeanne de Penthièvre. Cela place son mari Olivier et elle dans une position délicate lorsque les deux héritiers entrent en conflit pour le contrôle de la Bretagne. Malgré sa fidélité au Roi de France, Olivier est arrêté et exécuté sans sommation. Vient alors le temps de la vengeance.

En quelques jours, Jeanne regroupe ses partisans et récupère les territoires et domaines qui leur ont été réquisitionnés. Son combat est violent et sanguinaire, ce qui lui vaut le surnom de la Tigresse de Bretagne. Mais cela ne lui suffit pas. Vendant les derniers biens qui lui restent, elle monte une armada et, pendant six mois, sillonne les côtes de Normandie, attaquant les navires marchands et les villages fidèles à la couronne de France.

Cependant, toute aventure a une fin et, pour protéger ses enfants, elle se réfugie en Angleterre sous la protection du Roi. Ses péripéties ne s’arrêtent pourtant pas là. Enfermée avec Jeanne de Flandres, qui attend toujours la libération de Jean de Montjoie, elle use de patience jusqu’à ce qu’une opportunité s’offre à nouveau à elle pour reprendre le combat pour la Bretagne.

Écrit comme les mémoires de Jeanne, le style de Mireille Calmel est fluide et m’a transportée dans la Bretagne du XIVe siècle. Il est rare de mettre à l’honneur une femme pour sa combativité, son indépendance et sa cruauté, au nom de l’amour qui, jusqu’à la fin de sa vie, l’a portée et aidée à poursuivre son combat.

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