Florence, 1843 – Séverine Mikan

Résumé

Bienvenue au théâtre ! Le rideau se lève, rouge sang sur la ville baignée de lumière. Florence la magnifique s’étire, langoureuse, au matin d’un soleil d’été, et les derniers feux du Romantisme embrasent le coeur des artistes.

Bientôt monteront sur scène deux amants, Lorenz et Sandro, un sculpteur et son modèle. Étourdies d’amour, ces deux âmes pures apprendront le plaisir des étreintes interdites. Hélas ! Un seul jour et leur destin pourrait bien chavirer. Dame Fortune n’est pas tendre en cette époque où les passions sont cruelles et les romances tragiques.
Sauront-ils échapper à ses griffes ?
Vous voulez le savoir ? Alors, entrez !

Mon avis

Que dire ? J’ai ADORE ce livre, découvert au salon Love Story 2025 de Mons. Tout d’abord, la qualité de l’édition est remarquable, que ce soit les illustrations extérieures et intérieures, l’aération des textes et des pages, ou encore la douceur de la couverture et des pages. Ensuite, il y a l’histoire. Celle-ci se déroule en cinq actes. Les quatre premiers se situent à Florence, le dernier à Vienne. L’autrice a respecté les principes du théâtre classique avec la mise en place, l’action, le dénouement, etc. Au début de chaque acte, une brève description du concept est présentée. Une présentation succincte du lieu où se trouvent les personnages est également indiquée au début de chaque scène. L’écriture n’est cependant pas théâtrale, nous lisons un roman comme un autre. La plume est fluide, avec un vocabulaire précis et soutenu. Parfois, Séverine Mikan nous donne des explications sur des termes ou des faits historiques pour clarifier le discours. Les scènes d’amour sont sensuelles sans être vulgaires. Je me suis laissée emporter par la lecture et par le drame que subit Sandro.

Nous suivons Lorenz, jeune sculpteur autrichien en séjour à Florence pour parfaire ses études. Lors d’une séance de nu, il tombe sous le charme du modèle qu’il va suivre dans les ruelles. Il découvre alors que Sandro, tel est le nom du jeune éphèbe, vend son corps. Leur différence sociale ne peut que les séparer. Par un heureux hasard, il le revoit lors d’une soirée mondaine où il ne peut qu’assister, désespéré, à la perfidie que subit le jeune homme. Toutefois, la sœur de ce dernier, Lucia, veut fuir ce monde. Elle va donc élaborer un plan avec Lorenz pour épargner à son frère une nuit de souffrance. À la place, Sandro découvre enfin le plaisir et l’amour. Hélas, comme dans toute pièce de théâtre, un drame sépare les amoureux qui doivent se sacrifier pour le bonheur de l’autre. La dernière scène évoque facilement la chute du rideau rouge signalant la fin de la pièce.