The Brutalist

Je dois admettre que sans les récompenses obtenues aux Golden Globes et aux Oscars, je n’aurais probablement pas vu « The Brutalist » au cinéma.

Spectatrice sans attente

Avant de visionner le film, je n’avais qu’une vague idée de son sujet : un juif rescapé des camps de concentration, architecte, tentant de refaire sa vie aux États-Unis, terre d’accueil pour les anciens prisonniers. Je ne savais même pas que le titre « The Brutalist » faisait référence au courant architectural des années 30, caractérisé par des structures en béton et des formes angulaires, un style qui ne m’attire pas particulièrement.

Synopsis

En résumé, le film suit l’histoire de Laszlo, un architecte austro-hongrois rescapé de Buchenwald, qui trouve refuge aux États-Unis. Il laisse derrière lui sa femme et sa nièce, emprisonnées à Dachau, dont le parcours est brièvement évoqué sans détails précis.

À son arrivée, il est accueilli par son cousin Attila, immigré de longue date, qui a modifié son nom et s’est réinventé un passé. L’accueil est marqué par un certain malaise, notamment de la part d’Audrey, la femme d’Attila, catholique, qui ne l’apprécie guère.

Laszlo, perdu dans ce nouvel environnement, se laisse porter par les événements, sombrant dans la drogue et la dépression. Il s’attache à Gordon, un Afro-Américain élevant seul son fils. Une opportunité se présente lorsqu’un jeune héritier lui propose d’aménager une bibliothèque dans un manoir familial. Cependant, le projet tourne court quand Laszlo et son cousin sont expulsés sans être payés. Attila en profite pour chasser Laszlo sous de faux prétextes.

Quelques semaines plus tard, le propriétaire du manoir, Harrisson Van Buren, retrouve Laszlo et lui propose de construire un centre communautaire, ayant découvert son talent d’architecte formé au Bauhaus. Laszlo, malgré les obstacles et le racisme ambiant, répond aux ambitions de son mécène. Avec l’aide d’un avocat juif influent, il parvient à faire venir sa femme et sa nièce aux États-Unis.

A la suite d’un accident mortel, le projet du centre communautaire est arrêté. Laszlo part à New York, où il travaille dans un cabinet d’architectes. Van Buren le sollicite à nouveau pour terminer les travaux, mais lors d’un voyage en Italie pour choisir le marbre de l’autel, Laszlo est violé par Van Buren. Traumatisé, il s’isole, réalisant qu’il ne sera jamais accepté dans ce milieu. Il décide alors d’émigrer en Israël avec sa femme.

Le film se conclut vingt ans plus tard, lors d’une rétrospective sur ses œuvres. Sa nièce révèle que le centre Van Buren a été conçu pour rappeler le camp de Buchenwald.

Peu importe ce que les autres essaient de vous faire gober, c’est la destination qui compte, pas le voyage.

Mon avis

De ce film, j’ai retenu la difficulté pour tout immigré, quelle que soit son origine ou son traumatisme, de s’intégrer et d’être accepté. Un commentaire lu sur l’application « TV Time » résume bien mon ressenti : « La suite de l’après-guerre, la souffrance de l’antisémitisme persistant, les complexes d’infériorité des minorités, et la jalousie destructrice. Les images de ce film sont novatrices, puissantes, évocatrices. Parfois, ce qui est dit n’est pas ce qu’on voit, pour autant les images ne sont pas une simple illustration de ce qui est dit.« 


Avez-vous vu le film? Qu’en avez-vous pensé ?

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2 thoughts to “The Brutalist”

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