Résumé
Au détour d’une brocante, l’auteur découvre un manuscrit inédit couvert de poussière. Ce document relate les événements de 1897, tels que racontés par Bram Stoker, mais de la main même du protagoniste principal.
À travers des descriptions détaillées de certains tenants et aboutissants, ainsi que des souvenirs de son histoire, à la fois humaine et vampirique, Dracula révèle bien plus que ce que le témoignage de Stoker nous avait laissé croire.
Mon avis
J’ai rencontré Jean Duruy au Love Salon de Mons en mars dernier, j’ai été intriguée par l’histoire et la manière dont il la racontait. Je n’avais que de vagues souvenirs de « Dracula » de Bram Stoker et je voulais en savoir plus. La littérature variée sur les vampires, y compris la bit-lit que j’ai beaucoup lue il y a dix ans, a décrit ce personnage soit comme sanguinaire, soit comme romantique, selon l’importance qu’on voulait lui donner.
Dans ce récit, nous commençons par le réveil du vampire après un long coma. Son histoire lui revient par bribes, et pour ne pas l’oublier, il rédige ses mémoires. Le texte n’est donc pas chronologique, car il va et vient entre les épisodes de sa vie humaine, les rencontres qu’il a faites au cours des siècles, et bien sûr sa rencontre avec Mina, qui va déclencher les événements que nous connaissons grâce à Bram Stoker.
Le comte explique de manière simple sa perception des humains, avec leur incohérence, leur brutalité et leur intransigeance. Il met en avant la cruauté des humains, notamment celle des chasseurs de vampires, face à celle de son espèce, qui, de son point de vue, n’agit ainsi que parce que le sang humain est leur seul moyen de subsistance.
Jean Duruy, l’auteur, donne la parole à celui qui a écrit le manuscrit en le retranscrivant pour nous, lecteurs. La démarche est intéressante, mais la lecture devient confuse lorsque certaines notes de bas de page révèlent qu’il a joué un peu avec les événements réels et ceux de Stoker pour que l’histoire corresponde. Ces notes ne sont pas du point de vue du transcripteur du manuscrit, mais bien de l’écrivain. Je trouve cela dommage car alors la préface n’a pas de sens.
Cependant, j’ai aimé son style et les descriptions qu’il fait des personnages et des lieux. Je suis intéressée à l’idée de lire la suite (cinq tomes au total, si je me souviens bien).
Un dernier point, même si cela n’est pas trop dérangeant, certaines phrases ont échappé à la relecture, soit dans leur construction, soit dans leur orthographe. C’est dommage.
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