
Je pense que c’est la première fois que je participe à un spectacle d’improvisation.
Le Médecin malgré lui de Molière est une comédie en trois actes qui raconte l’histoire de Sganarelle, bucheron ivrogne, dont la femme, Martine, se venge de ses mauvais traitements en le faisant passer pour un médecin. Forcé par les valets de Géronte à soigner Lucinde sa fille muette, Sganarelle, bien qu’ignorant en médecine, utilise son bon sens et un mélange de jargon médical pour impressionner ses interlocuteurs. Avec des quiproquos rondement menés, la pièce se termine comme toujours sur une note joyeuse où la jeune fille retrouve sa voix et peut épouser son amoureux.
Cette pièce est une satire de la médecine et des médecins de l’époque mais aussi est-elle aussi celle de la femme battue? La deuxième scène du première acte où un personnage tente de défendre Martine qui se fait battre et que celle-ci s’insurge et trouve normal, laisse un goût amer en bouche.
La Troupe du Huit revisite ici cette pièce en donnant au public les pouvoirs de donner la cadence. Des trois représentations, seul le texte de la pièce restera fidèle. Cela donne des situations assez cocasses sur scène surtout quand les dialogues ne correspondent pas vraiment aux costumes du personnage.
A l’aide de petites affiches rouge et verte, le public décide donc du choix proposé par Monsieur Loyal. Tantôt sur les costumes, tantôt sur la musique ou le décor. Les comédiens alors se changent, dansent ou chantent au grès des spectateurs.

J’ai passé un très bon moment à rire sur le comique des costumes et à revoir une pièce de Molière.